Covid-19 : Aqualande poursuit son activité en mode sécurité abonné

Le groupe français spécialisé dans la truite fumée, qui n’a pas fermé un seul jour, a revu son fonctionnement pour assurer la sécurité des 650 salariés. La CFDT, seule organisation syndicale, participe depuis le début à cette transformation menée au pas de charge.

Par Jérôme Citron— Publié le 05/05/2020 à 06h56 et mis à jour le 14/01/2021 à 13h59

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Il n’y aura pas de pénurie de truite fumée dans les supermarchés ! Acteur archidominant du secteur avec 75 % de part de marché en France, le groupe Aqualande fait partie de ces entreprises de l’agroalimentaire qui poursuivent leur activité et assurent depuis le début de la crise l’approvisionnement des grandes surfaces. Basée à Roquefort dans les Landes – une région peu touchée par le Covid-19 –, cette entreprise a toutefois dû se réinventer en quelques jours pour faire face au virus.

« Il n’a jamais été question de cesser l’activité. En revanche, il était exclu de faire prendre des risques aux 600 salariés qui assurent la production », résume la déléguée syndicale CFDT Sylvie Spelat. Pendant ses vingt ans de militantisme, cette femme énergique est parvenue à imposer dans le groupe un dialogue social exemplaire, qui se révèle précieux en période de crise.

Plan de continuité de l’activité et comité de crise

Avant le confinement, l’entreprise a établi un plan de continuité de l’activité (PCA) et a mis sur pied un comité de crise chargé de piloter les transformations, en accordant une grande place à la CFDT – notamment à la déléguée syndicale, qui connaît parfaitement les contraintes des lignes de production. Tout en maintenant l’activité, l’entreprise a su réagir très rapidement en informant les salariés sur les risques, en recensant les personnes devant rester chez elles pour garde d’enfants (62 personnes) ou parce que considérées à risque (28 personnes), en organisant le télétravail des administratifs (30 personnes) et, bien entendu, en repensant toute l’organisation de la production. Comme les masques avaient été réquisitionnés, l’urgence a d’abord été de trouver une solution en employant bandana et essuie-tout, que les salariés devaient s’enrouler autour de la tête (ils ont de vrais masques depuis quelque temps) et en mettant à disposition du gel hydroalcoolique partout dans l’usine. Sur les chaînes, le pointage au moment de la pause a été suspendu pour éviter les regroupements. Les temps de pause ont d’ailleurs été décalés afin d’éviter que tous s’arrêtent en même temps. Cette décision a également permis de ménager plus d’espace dans les salles de repos, où un marquage spécial a été apposé afin d’éviter les rapprochements. L’organisation des vestiaires a aussi été revue pour limiter les croisements.

L’objectif de toutes ces mesures se révèle…

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