[Vidéo] Cop 21 : la “transition juste” suspendue aux négociations
Vendredi 4 décembre, la « transition juste » que défend le mouvement syndical pour qu’aucun salarié ne reste au bord du chemin face aux conséquences du réchauffement climatique, était toujours l’objet de débats. Parallèlement aux négociations officielles, plusieurs centaines de militants syndicaux du monde entier ont participé au forum syndical qui s’est tenu au Bourget.
La COP21 est à mi-parcours, mais on ne sait toujours pas si la « transition juste » que réclame le mouvement syndical international sera inscrite dans le texte de l’accord final et si elle y figure quelle place lui sera réservée. A l’heure où nous écrivons ces lignes, deux options semblent encore possibles. La « transition juste » pourrait être inclue dans le préambule ou bien dans le corps du texte. Pour Thierry Dedieu, secrétaire confédéral en charge des questions de développement durable, « Il faut que la « transition juste » figure dans la partie opérationnelle du texte. Sinon, cela ne sera pas une bonne nouvelle pour les salariés du monde entier qui sont déjà inquiets pour leur situation économique et sociale et qui pourraient être les grands oubliés de la lutte contre le changement climatique. »
Changer le monde du travail |
Pour l’heure, deux groupes de pays s’opposent sur la présence de la « transition juste ». Y sont favorables : la Chine, la Bolivie, le Chili, le Brésil, l’Argentine, un groupe de pays Arabes, les pays d’Amérique centrale. Ceux qui s’y opposent sont les Etats-Unis, l’Australie, l’Union européenne, le Canada, la Norvège, la Turquie et la Nouvelle Zélande. Les syndicats nationaux de ces derniers pays sont à la manoeuvre pour mettre la pression sur leur gouvernement respectif afin d'infléchir leur position.
Passer à l’action dans les transitions professionnelles
Pendant que les négociations se poursuivent dans l’enceinte officielle de la COP21, la société civile tient salon dans l’espace « Génération Climat » sur le même site du Bourget. Le mouvement syndical international y est présent à travers le stand de la Confédération syndicale internationale (CSI) et par l’organisation de son Forum syndical les 3 et 4 décembre. Plusieurs dizaines d’ateliers thématiques sont organisés pendant ces deux journées par différentes organisations syndicales nationales. La CFDT n’y est pas en reste. Laurent Berger, secrétaire général et Marylise Léon, secrétaire nationale, ont pris part aux débats. Cette dernière a pu constater des convergences et une volonté commune avec les représentants de l’Etat et du Medef d’aller vers les transitions énergétiques et numériques. Pour autant, selon Marylise Léon, il faut maintenant « passer à l’action dans les transitions professionnelles. L’emploi et l’emploi de qualité sont les conditions de la réussite de ces transitions. »