Éviter le crash social dans le secteur aérien, c’est encore possible abonné

Environ 2 000 salariés sur le carreau, c’est le bilan après liquidation judiciaire des deux compagnies aériennes Aigle Azur le 27 septembre et XL Airways le 2 octobre : 670 salariés licenciés chez Aigle Azur, 570 chez XL Airways, auxquels viennent s’ajouter les CDD, intérimaires et sous-traitants. Comment en est-on arrivé là ?

Par Claire Nillus— Publié le 09/10/2019 à 15h18

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Aigle Azur était la deuxième compagnie aérienne française jusqu’à pâtir d’erreurs de diversification et de son rachat par le chinois HNA. Comme d’autres conglomérats faisant des acquisitions tous azimuts, HNA a subi des pressions du gouvernement chinois pour que le groupe se désendette et cède certaines activités achetées à l’étranger. Aigle Azur a fait partie du lot. « Ce qui intéressait les candidats à la reprise, ce sont les précieux 9 150 créneaux horaires de décollage attribués à Aigle Azur, très rares au départ de l’aéroport d’Orly… mais pas les emplois qui vont avec ! », analyse Raphaël Caccia, secrétaire général de la branche aérien de la CFDT-Transports. « Quant à XL Airways, fortement endettée sur du long courrier où la concurrence entre transporteurs à bas coût est féroce, elle avait peu de chances de trouver repreneur, car Roissy n’est pas à saturation comme Orly. »

Les enjeux de la redistribution

Le compte à rebours a commencé dans l’attribution des créneaux laissés vacants. En France, la règle de distribution est la suivante :…

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