Un bilan d’étape alors que la crise sanitaire s’aggrave abonné

La deuxième conférence du dialogue social s’est tenue lundi 26 octobre à Matignon.
Un nouveau dispositif de « transition professionnelle collective » est lancé.
La réforme de l’assurance chômage est repoussée de trois mois.

Par Jérôme Citron— Publié le 27/10/2020 à 08h32 et mis à jour le 14/01/2021 à 13h59

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C’est dans un climat lourd que la deuxième conférence du dialogue social s’est déroulée lundi 26 octobre au matin à Matignon. La dégradation de la situation sanitaire fait en effet peser de grandes incertitudes quant à l’avenir. Le Premier ministre a d’ailleurs commencé cette réunion réunissant l’ensemble des organisations syndicales et patronales par dresser un bilan de la situation, avant de rentrer dans le vif du sujet. Trois mois après la première conférence de dialogue social du 17 juillet, l’objectif de cette rencontre était de faire un premier bilan des mesures décidées par le gouvernement cet été et examiner les points positifs, les points de vigilance et les améliorations possibles.

Les mesures pour les jeunes

Le premier constat largement partagé par les partenaires sociaux est que les mesure en faveur des jeunes semblent porter leurs fruits. Les indicateurs sont en effet encourageants. Le nombre d’embauches est en hausse par rapport à 2019 à la même époque pour les moins de 26 ans et reste stable chez les moins de 30 ans. Le marché du travail est incontestablement plus dynamique pour cette catégorie de salariés par rapport au reste de la population.

Les chiffres de l’apprentissage sont également très positifs. Alors que la crise laissait craindre un effondrement des entrées en formation, il n’en est rien. 310 000 contrats ont été signés, soit un rythme similaire à 2019 qui était une année record. Des secteurs professionnels comme l’agriculture, l’agro-alimentaire ou le bâtiment sont particulièrement dynamiques et pallient d’autres secteurs touchés par la crise.

Seul bémol dans ce satisfecit général, l’accompagnement des jeunes décrocheurs. Les entrées dans le dispositif « garantie jeune » accusent un retard par rapport aux objectifs fixés. Une des raisons avancées serait que les règles sanitaires rendent plus difficile l’organisation des sessions en nécessitant notamment de diminuer la taille des groupes.

L’activité partielle de longue durée

Le deuxième constat jugé positif est la montée en puissance des accords sur l’activité partielle de longue durée (APLD). Selon le gouvernement, 3600 entreprises (200 000 salariés concernés) et 5 branches professionnelles ont négocié cette mesure nouvelle. Et 20 autres branches seraient en cours de négociation. Contre toute attente, trois quarts des accords signés concernent des entreprises de moins de 50 salariés. La CFDT qui reconnait que cette dynamique est un bon signe pour le dialogue social, regrette toutefois que le volet formation des accords soit en deçà des attentes. « Alors que l’Etat peut prendre en charge une…

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