La pêche française à la peine abonné

Malgré les aides européennes et nationales, la pêche française a souffert et souffre encore de la crise du Covid. Les efforts des marins pendant la période ont été mal récompensés d’autant que les principaux armateurs envisagent maintenant des restructurations. La CFDT se montre vigilante.

Par Didier Blain— Publié le 11/12/2020 à 19h55

Au moment où le sort d’une partie des 15 000 pêcheurs français se joue sur le tapis vert des négociations du Brexit qui pourrait donner le coup de grâce, la pêche française continue de sombrer suite aux deux confinements successifs. Aujourd’hui, des marins sont malades et certains chalutiers ne peuvent prendre la mer. Mais c’est surtout, l’arrêt de la consommation des collectivités et de la restauration qui a entrainé l’effondrement du marché. « Le gouvernement a joué le jeu, reconnait Sylvie Roux, du syndicat maritime CFDT Bretagne, en mettant en place la procédure d’arrêt temporaire avec des fonds européens permettant maintenir à flot les armements de pêche et avec l’activité partielle pour les marins basés sur les salaires à la part. »

Des bateaux mieux équipés pour la 2e vague

Les bateaux hauturiers (les thoniers principalement) et leurs équipages ont été confrontés à des problèmes de relève et de rapatriement. « Certains marins ont dû faire des marées de 3 ou 4 mois au lieu d’un mois et demi, avant d’être rapatriés en raison des difficultés des fermetures des frontières et des aéroports en Afrique de l’Ouest et dans l’océan Indien. La CFDT a demandé des compensations pour ces marins restés embarqués longtemps à bord. On a connaissance de cas de burn out. Tandis que d’autres marins à terre confinés attendaient la relève, confirme la syndicaliste. Pour le deuxième confinement, les bateaux sont bien équipés sur le plan sanitaire avec la possibilité de faire des tests à bord, les rotations des relèves fonctionnent mieux et les mesures d’arrêt temporaire sont à nouveau en place. En revanche à ce jour, l’activité partielle en faveur des salariés n’a toujours pas été décrétée, comme la CFDT la revendique.

Mais…

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