Inespéré. Deux ans après le début de la négociation portant sur l’encadrement, les organisations syndicales se sont vu remettre sur table un projet d’accord national interprofessionnel.
Un coup de théâtre pour les organisations syndicales. « Deux jours avant, il n’en était pas question et nous ne savions pas si Patrick Cheppe, le chef de file du Medef, allait avoir un mandat pour aller de l’avant », résume Marylise Léon, cheffe de file CFDT, à l’issue de la séance du 28 février. Finalement, le Medef et les autres organisations patronales semblent avoir pris la mesure de la nécessité de conclure rapidement la négociation. « Nous avons fait beaucoup de pédagogie lors du premier tour de table, continue Marylise Léon. Nous avons insisté sur l’éthique, le droit d’alerte, le droit à l’information des cadres pour qu’ils prennent part à la stratégie de leur entreprise. Au terme d’une longue interruption de séance, les organisations patronales sont revenues avec un projet d’ANI [accord national interprofessionnel]. »
"Il y a enfin une volonté partagée de porter une vision commune de l'#encadrement. C’est une bonne nouvelle pour le paritarisme à la veille du démarrage de la négociation sur la santé et la #QVT." @MaryliseLeon, SGA de la @CFDT, à la sortie de la négociation #cadres du 28/02 https://t.co/Ro1YmSUS6n pic.twitter.com/09aSGNVi3E
— Syndicalisme Hebdo (@SH_CFDT) February 28, 2020
Le Medef, lui, se déclare satisfait de voir que « la négociation est terminée », estimant avoir « réussi à déterminer des enjeux essentiels pour l’encadrement aujourd’hui et demain ». Le projet d’ANI, présenté comme « un texte définitif », est ouvert à signature jusqu’au 16 mars.
Pas si simple
Les organisations syndicales notent avec soulagement la volonté patronale d’aboutir à une vision partagée et modernisée de la fonction d’encadrement, le dernier ANI datant de 1983. « Dans le…