France relance : La CFDT salue des orientations qui restent à concrétiser
La CFDT salue l’ambition affichée du plan France Relance d’investir dans la France de 2030, en misant sur la transition écologique, l’emploi et les compétences des travailleurs, notamment des jeunes. Les 100 milliards d’euros annoncés, dont 40 milliards grâce au plan de relance européen Next Generation, doivent inscrire la France dans une trajectoire solide de transformation écologique, sociale et solidaire de notre économie. La CFDT entend être associée au suivi, avec les autres parties prenantes, pour y veiller.
Les marges de manœuvre importantes données aux entreprises engagent leur responsabilité en termes de préservation de l’emploi, de transition écologique, de partage des richesses et de dialogue social. La CFDT revendique un avis conforme du CSE sur l’utilisation des aides publiques pour garantir qu’elles seront bien investies, dans chaque entreprise, dans la transition écologique et l’emploi de qualité.
Préparer l’avenir, c’est aussi investir massivement dans les compétences. Les travailleurs dont l’activité est menacée doivent avoir le temps et les moyens de se reconvertir dans des secteurs d’avenir ; cela nécessite un soutien important au service des transitions professionnelles. En complément, la CFDT revendique le développement de plateformes d’expérimentation de projets innovants dans les compétences aux plus près des réalités des bassins d’emploi. Innover pour développer les compétences et soutenir les reconversions professionnelles seront déterminants pour gagner la bataille de l’emploi durable dans tous les territoires de France.
Ce plan doit renforcer la capacité du pays à s’engager dans un avenir durable. Cela ne peut pas se faire en laissant les plus fragilisés par la crise aux marges de la relance. Évidemment, la meilleure protection, c’est un emploi de qualité mais il ne faut pas laisser les plus précaires basculer dans la grande pauvreté : la CFDT revendique une aide spécifique pour les publics privés de ressources par la crise.
Elle sera également vigilante à ce que la simplification annoncée en matière de droit du travail ou de formation professionnelle ne se fasse pas au détriment des droits des travailleurs. Elle s’opposera fortement à toute « simplification » qui cacherait un affaiblissement du droit syndical et du dialogue social.
Fort de tels engagements, le plan de relance pourra apporter une réponse à la hauteur des défis urgents de la période.