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#UrgenceEmploi contributions N°3

Publié le 23/06/2020 (mis à jour le 30/06/2020)

Retrouvez ci-dessous la suite des contributions #UrgenceEmploi, elles ne sont pas toutes publiées sur cette page et sont condensées dans le document ci-dessous. Ces contributions n'engagent en rien la CFDT et ce qu'elle porte. 

L’équite salariale

 

 Je suis pharmacien adjoint d'officine depuis 7 ans. Même si c'est une profession de santé, mon métier est peu concerné par l'inégalité salariale entre les femmes et les hommes: à peine 1% d'après l'INSEE au dernier comptage. Toutefois, il est peut-être concerné par l'inéquité salariale. Je dis "peut-être" faute de statistiques françaises contrairement au Québec par exemple.

L'équité salariale, pour résumer, c'est "à travail à valeur égale, salaire égal". Cette crise a mis en lumière divers métiers à prédominance féminine sous-rémunérés vis-à-vis de leur valeur et de leur responsabilité : infirmier, professeur des écoles, hôte de caisse... Dans ce monde "d'après" qui ressemble beaucoup au monde d'avant, j'aimerais que ce concept d'équité salariale soit mis en avant. Sinon nous n'avancerons pas significativement dans notre objectif d'une plus grande justice sociale dans ce pays.

- Anaïs M’SAIDIE -


Partage de l’emploi

 

Au moment où de nombreux salariés risquent de se retrouver sans emploi car le chômage partiel aura ses limites, et où de nombreux jeunes vont se retrouver sur le marché de l'emploi en septembre-octobre dans ce contexte de crise, ne faut-il pas que les entreprises et notamment les grandes entreprises fassent de l'alternance et du partage du travail leur priorité avec des mesures aidées ? Transfert de compétences entre les plus expérimentés et les plus jeunes, semaine de 4 jours à temps plein ou à temps partiel pour permettre au plus grand nombre d'avoir un travail.

- Anonyme -


Emploi

 

Pendant le confinement, beaucoup de français ont réappris à prendre le temps, le temps de vivre, de lire, de réfléchir à l'essentiel...

Le confinement a posé une chape de calme, de silence et d'air pur sur nos lieux de vie. Le déconfinement tend à nous replonger dans la vie frénétique d'avant, la crise sociale en plus.

L'emploi sera le grand perdant de cette crise. Comme à chaque crise d'ailleurs.

Plutôt que d'essayer de soigner avec les mêmes recettes autour de la croissance, qui toujours ont été des échecs à long terme (pour l'emploi, pour l'environnement, pour le climat, pour les inégalités, pour la pauvreté...) ce serait peut-être le moment de modifier en profondeur notre organisation de travail et de vie. Moins consommer, moins produire, mieux produire, repenser totalement la répartition des richesses...et partager le travail. Cela permettrait de mettre l'environnement et le social au cœur de nos préoccupations, qui est la revendication de la CFDT.

Le confinement a réussi à nous faire produire moins, consommer moins, se déplacer moins.

Ce sont les mesures que nous aurions dû prendre pour lutter contre le réchauffement climatique et les problèmes environnementaux.  Ne cherchons pas à retrouver la vie d'avant, essayons plutôt de nous adapter à cette situation de sobriété et de la rendre acceptable pour tous.

Nous avons le choix entre une sobriété choisie qui pourrait être heureuse, ou une sobriété subie qui sera forcément malheureuse.

Il faudra partager, partager les richesses et partager le travail.

Certes, cela n'est pas dans l'air du temps, où l'on entend plutôt qu'il faudrait travailler plus.

Mais la CFDT a toujours su ne pas hurler avec les loups.

C'est le moment de revendiquer une nouvelle organisation du travail, basée sur la réduction du temps de travail et le partage du travail.

Et les idées, les études, les propositions, les livres et les publications ne manquent pas dans ce domaine.

 

- Jean Marc SCHIFF -

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